Santa, originaire de la République Dominicaine, arrive en Martinique en 1992 à l’âge de 19 ans après avoir terminé ses études secondaires, afin de pouvoir travailler et avancer dans la vie. Sa belle-sœur est déjà installée sur l’île et possède un salon de coiffure.
Elle commence à travailler avec elle pendant plusieurs années et étudie le soir le français à l’université. Ses compétences linguistiques s’améliorant, elle a pu mieux s’intégrer dans la société martiniquaise et a fondé une famille avec un homme du pays. Sa belle-sœur et son partenaire ont pu l’aider et la soutenir, mais elle n’a pas reçu d’aide d’une instance ou d’une organisation officielle à l’époque et a eu l’impression qu’il lui était difficile d’obtenir des informations. Elle se sentait également quelque peu discriminée du fait d’être une femme migrante.
Finalement, elle a suivi une formation commerciale et a pu créer son propre salon de coiffure et de beauté en 2003, près du centre de Fort-de-France, la capitale de la Martinique. Le salon propose des coupes, des manucures, des pédicures ainsi que différents soins de beauté et la clientèle est à la fois locale et issue de la communauté latino-américaine.
Elle gère le salon de coiffure depuis lors en figure bien connue dans le quartier et au sein de la communauté dominicaine, de nombreuses femmes viennent lui demander des conseils et de l’aide pour différents problèmes. Il y a deux ans, elle a créé une association appelée FLAM (Femmes Latino-Américaines en Mouvement) pour aider les femmes latino-américaines à s’intégrer en Martinique et développer des activités culturelles dans le quartier de Terres-Sainville où se trouvent la communauté et son salon de coiffure.
Ses projets sont de continuer à gérer le salon, à développer l’association et peut-être aussi d’étudier le travail social, car c’est un sujet qui l’intéresse de plus en plus.
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